On entend souvent à son propos des commentaires du genre « j’ai plus apprécié mon repas ici que celui que j’ai pris au Louis XV. » Les éloges vont à la cuisine « riche en ingrédients de qualité » que le chef Bruno Cirino sert dans ce restaurant situé dans La Turbie au-dessus de la Méditerranée.
Après avoir fermé le restaurant pendant un an pour des travaux de rénovation (le restaurant a opéré un “pop-up” en Australie pendant la fermeture), Heston Blumenthal a rouvert ce charmant restaurant situé dans le joli village de Bray l’automne passé. Etant donné cette longue période de repos et compte tenu que la réputation de sa cuisine s’était établie à l’époque où la gastronomie moléculaire était reine, nos critiques étaient un peu réticents à retourner dans ce restaurant qui était auparavant parmi leurs préférés. Alors les avis sont mitigés, ce qui explique que ce restaurant qui était toujours parmi les 10 Meilleurs soit tombé à la 102ième place. On ne dit pas que ce n’est pas bon. Mais il manque le cachet du Fat Duck d’autrefois.
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High Street, Bray, Berkshire, SL6 2AQ, United Kingdom United Kingdom +44 (0)1628 580 333 http://www.thefatduck.co.uk/
103Esperanto
L'établissement de Sayan Isaksson fait partie des rares restaurants scandinaves réellement dignes d'intérêt. Son menu, affichant des plats telle la Belon fumée au jus de pomme grillée et caviar ou le jeune renne aux airelles fermentées, le place en position privilégiée pour rejoindre le Top 100 de 2016.
Suite au succès qu’elle a connu avec le Shang Palace de Hong Kong, la chaîne hôtelière Shangri-la a décidé d’ouvrir une filiale parisienne de son restaurant quand elle a ouvert cet hôtel en 2011. Bien qu’un certain nombre de critiques préfèrent son frère aîné, il y a consensus pour reconnaître que « pour ce qui est de la nourriture chinoise à Paris, il n’y a aucun rival ». Le chef Samuel Lee Sum propose des mets froids fascinants comme du poulet déchiqueté avec méduse et oignons nouveaux avec un assaisonnement d’échalote galangal, des viandes cuites au barbecue comme du porc ibérique laqué au miel, des soupes comme une soupe aux champignons chinois bouillie deux fois avec du mycète de bambou et du homard bleu cuit à la vapeur et servie avec une sauce suprême XO épicée.
Après de nombreuses années gérant le comptoir omakase à Nobu Londres, Toru Takahashi a décidé que le moment était propice pour ouvrir son propre restaurant. Maintenant il gère ce tout petit restaurant dans l’East End de Londres avec sa femme Harumi. Si vous êtes assez chanceux pour avoir un des neufs sièges au comptoir de ce minuscule restaurant de sushi situé au bout d’une petite allée dans le East End, vous vous rendrez vite compte que vous êtes dans le meilleur restaurant japonais de Londres.
Parmi les nombreux chefs japonais qui ont ouvert leurs propres restaurants à Paris ces derniers temps, Ryuji Teshima est aux commandes de celui qui est sans doute le plus contemporain. « Clean et contemporain » est une bonne description du décor du restaurant, pendant que les mentions « produits haut-de-gamme » et « cuisine très précise » décrivent bien la nourriture que Teshima propose, qui mélange souvent les saveurs japonaises dans des plats tels que la langoustine mi-cuite avec bulbe de céleri râpé et sabayon yuzu. Teshima est aussi capable de faire de la pure cuisine française, comme un poulet de Bresse avec des oignons carbonisés, du jaune d’œuf lentement cuit, et une purée d’aubergine fumée. Et personne ne devrait manquer la spécialité de la maison, du bœuf à trois façons, avec du Simmenthal âgé de 40 jours, du Rubia Gallega âgé de 80 jours et du bœuf ozaki importé du Japon.
L' Algarve , la région à la pointe sud du Portugal, a été envahie par les touristes allemands . Pour répondre à cette réalité , la cuisine dans ce charmant hôtel de charme est géré par Dieter d'origine autrichienne Koschina . La cuisine suit le schéma général des autres chefs réussis qui travaillent ou viennent de l'Allemagne et de l'Autriche , ce qui signifie qu'il est le français à son cœur et modifié pour l'adapter à son environnement . Les plats vont de préparations classiques comme le turbot avec un chou-fleur et de pommes de terre en purée et une sauce à la crème de ciboulette aromatisé à plusieurs créations méditerranéennes comme le risotto avec du porc noir, pata negra , et une seule grande crevettes dans une sauce au vin rouge . Le restaurant est dans un cadre romantique au sommet d'une falaise surplombant la Méditerranée .
Etant donné la difficulté pour un restaurant européen de répliquer l'expérience sushi de Tokyo, Hideki Matsuhisa a accompli le deuxième meilleur. Cet agréable restaurant avec 17 tabourets (service au comptoir uniquement) dans le barrio gótico de Barcelone a tellement habilement intégré des ingrédients classiques espagnols tels que des espardenyes, des kokotxos, des calamares et des bébés anguilles dans l'expérience kaiseki qu'il est le premier restaurant de sushi européen à entrer dans notre liste. " Ne manquez pas leur version de ramen " dit un critique, ajoutant que le bouillon de jambon Iberico parsemé des espardenyes finement tranchées et du secreto ibérique haché est incontestablement " le meilleur bol de ramen " dans toute l'Europe.
Si vous êtes capable de fermer les yeux sur le cadre morne de cet hôtel d'affaires, vous y trouverez parmi les meilleurs ingrédients de Belgique, et Yves Mattagne qui propose aux gastronomes une des meilleures préparations de poisson en Europe. Il va sans dire que c'est un très bon choix pour un dîner d'affaires quand vous êtes à Bruxelles.
Avec une vue sur l’historique porte de Brandenbourg, cette salle à manger luxueuse dans l’Hôtel Kempinski à Berlin s’attache à offrir tout le confort à ceux qui visitent cette ville merveilleuse. Bien que le décor formel donne l’impression que vous allez avoir droit à un repas français classique, la cuisine d’Hendrik Otto est surprenante - elle est beaucoup plus moderne et avec une tendance à l’avant-garde que le décor ne laisse pas deviner. Les plats ont souvent une composante asiatique, comme l’omble chevalier de Rottstock servi avec de l’extrait de poisson, du pamplemousse, du citron vert, de la laitue, des petits pois et des grains de poivre de Sechuan, et de la poitrine de porc marinée avec du chili, de la cardamome, de la sauce de soja, du riz sauvage, de la verveine et de l’aneth.
Les amateurs de néo-bistrots parisiens comme Saturne et Septime se plairont à fréquenter le restaurant d'Isaac McHale. Aménagé dans l'hôtel de ville de Shoreditch, vieux de 150 ans, il propose un menu déclinant de succulentes créations : boudin noir aux pommes et relish de chicorée, ou porcelet du Yorkshire aux épices indiennes.
Après avoir pratiqué leur art auprès de Wout Bru au Bistro d'Eygalieres et d'Edouard Loubet au Moulin de Lourmarin, Benoit Dewitte et son frère sommelier, Bernard, ont ouvert ce restaurant flamand contemporain à 20 minutes de route de Gand. Fidèle à son histoire, Benoit Dewitte élabore une cuisine centrée sur des produits flamands rehaussés de saveurs du sud de la France.
On pourrait facilement passer devant le restaurant d’Adeline Grattard sans le voir, car il est situé sur une rue très passante près des Halles à Paris et il ressemble à bien d’autres bistros du quartier. Mais les similarités restent à l’extérieur - une fois dedans, la cuisine est aussi atypique que possible. Grattard a commencé sa carrière en travaillant pour Pascal Barbot à l’Astrance, puis elle est passée par la cuisine du vanté Bo Innovation à Hong Kong. A son retour à Paris, elle a ouvert ce restaurant, et se servant de son expérience dans ces deux restaurants, elle a forgé une cuisine originale avec des plats tels que la langouste servie avec un bouillon de pimento, des petits-pois et des jaunes d’œufs avec sauce XO. Le tout petit restaurant (c’est une des réservations les plus difficiles à décrocher à Paris) est vanté autant pour sa nourriture que pour les assortiments de thés proposé par Grattard.
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4 Rue Sauval Paris, France +33 1 40 26 08 07 www.yamtcha.com
114L’Auberge du 15
Si la plupart des chefs japonais qui ont choisi de s'établir à Paris y ont ouvert des restaurants proposant une cuisine soit progressiste, soit néo-bistrot, Yoshi Morie sort du lot en optant pour une version modernisée des classiques français.
Les fins gourmets locaux se précipitent dans ce restaurant - un exemple parfait de la nouvelle vague de restaurants parisiens - pour goûter aux fruits de l'obsession du chef Sven Chartier pour des ingrédients de la meilleure qualité; les résultats sont des plats tels que les crevettes crues et les maquereaux aux herbes et vinaigre Savagnin, aussi bien que le ris de veau pressé avec du calamar finement tranché. Le sommelier Ewen Lemoigne associe les créations de Chartier avec des vins biologiques parmi les plus pointus du monde.
Cette ville de collines majestueuse, qui date du deuxième millénaire avant JC, est connue pour deux choses : la Cathédrale Ragusa et Duomo, le restaurant de Ciccio Sultano, avec « sa cuisine sicilienne exceptionnelle ». Le chef est connu pour ses pâtes comme les spaghettone frais avec de la poutargue de thon et de la crème à la carotte; les gnocchis avec des boulettes de viande à la seiche et au porc ; les cheveux d’ange avec du homard bleu, les scampi méditerranéens aux aubergines. Mais sa magie va au-delà des pâtes et se retrouve dans des plats tels que le porc noir des Montagnes Nebrodi avec une sauce au melon, des noisettes du Mont Etna et de la poudre de porchetta. Il y a aussi une charmante carte des vins qui contient exclusivement des vins siciliens.
Dimitry Lysens et Aagje Moens sont les propriétaires de ce restaurant pourvu d’un très beau décor et situé à Tongres, la plus vieille ville de Belgique, où des visiteurs peuvent voir des monuments datant de 1257. Le chef autodidacte, Lysens, a commencé sa carrière en travaillant comme pizzaïolo le weekend avant de finalement intégrer la cuisine du Clos St. Denis, une des plus réputées de Belgique. Malgré cette expérience dans un restaurant classique, la cuisine de Lysent est basée sur une approche moderne au minimalisme flamand, que l’on retrouve dans la barbue avec salsifis, chanterelles et vin jaune et la joue de bœuf avec truffes d’hiver, betterave et pomme de terre fumée.
Lorsqu'il a installé son restaurant du Barrio Gotico dans ce luxueux hôtel de charme, dans un quartier chic de Barcelone surplombant la ville, Jordi Cruz a apporté avec lui sa cuisine qui a un pied dans l'ère moléculaire et l'autre bien ancré dans un style plus naturel.
Si vous rendez visite au restaurant sur plusieurs étages de Carlo Cracco, il vous faudra surtout demander à voir le « livre ». En feuilletant les pages, qui ressemblent à du cuir, vous vous rendrez compte qu’elles sont comestibles, faites de purée de poisson étalée sur des feuilles avant d’être séchées.
Parmi les cinq femmes chefs qui ont mérité une place dans notre liste de 2016, il y en a trois qui travaillent en Espagne. María Marte est la moins connue des trois, mais c’est sans doute dû au fait que son restaurant est à Madrid et non dans un centre culinaire comme Barcelone ou San Sébastian. Chef Marte est la plus avant-gardiste du groupe, servant des plats comme les raviolis aux petit-pois farcis de collier de porc ibérique, le calamar coupé en morceaux de la taille d’un grain de riz et servi avec de fausses coquilles faites d’algue, et la spécialité de Marte, un dessert à base de fleur d’hibiscus avec un pisco sour. C’est une des salles à manger les plus élégantes en Espagne.
Un grand nombre de critiques pensent que Damien Bouchery, depuis qu’il a adopté le style de cuisine naturelle qui est devenue typique des jeunes chefs belges tels que Kobe Desramaults et Gert De Mangeleer, sera le prochain grand chef belge. L’épouse de Damien, Bénédicte, est un des meilleurs jeunes sommeliers du pays.
Pino Cuttaia est le savant fou de la cuisine sicilienne, prenant des recettes traditionnelles et les détournant pour en exhaler mille saveurs et fragrances que l’on associe à une île. Exemple : sa « Caprese Cloud » à qui la presse culinaire italienne a attribué des prix en 2014. Mais les tours de magie ne sont pas tout ce que vous allez trouver dans le restaurant de Pino : les produits locaux sont fantastiques et ses plats traditionnels - comme une assiette creuse de pâtes avec des légumes et des crustacées - sont aussi géniaux que ses créations plus modernes. Un critique écrit que ce restaurant est « un très joli endroit pour déjeuner après avoir visité cette belle petite ville sur la côte sud de la Sicile ».
Après avoir officié chez Per Se et Marcus Wareing, on attendrait de James Knappett et Sandia Chang qu’ils fondent leur propre établissement de haute gastronomie. Ils ont plutôt ouvert un bar à champagne branché du nom de Bubbledogs, où la seule chose sur la carte est un hot-dog, proposé avec 12 garnitures différentes. Mais chassez le naturel et il revient au galop. Avec les bénéfices des ventes de hot-dogs et de petites bulles, le duo a construit une cachette sécrète juste derrière le restaurant – 17 sièges autour d’un comptoir en forme de U – où Knappett sert des menus dégustation avec des plats comme une peau de poulet croustillante avec une couche épaisse de mascarpone au romarin et de la confiture au bacon, du chevreuil avec du yaourt à l’arôme de rose, du pin frais, des champignons sauvages et des châtaignes râpées. C’est une des réservations les plus difficiles à obtenir à Londres.
Si vous voulez savoir où mangent les jeunes chefs parisiens les plus branchés pendant leurs soirées off, regardez autour de vous la prochaine fois que vous rendez visite au restaurant d’Akrame Bellalal. Comme ses années de formation ont été passées auprès de Pierre Gagnaire et Ferran Adrià, il est logique que le menu dégustation d’Akrame contienne des plats tels qu’un œuf légèrement poché entouré d’une écume fumée de sherry, de petits morceaux de viande sèche avec de la ciboulette ciselée ou du cabillaud cuit à la vapeur, parsemé d’une poudre d’épinard et servi avec un verre d’essence de carotte. Bellalal n’a que 33 ans, et ses confrères ne sont pas les seuls à faire l’éloge de sa cuisine ; des critiques disent qu’elle est « tout simplement fabuleuse », ajoutant que sa cuisine enchaîne « plat délicieux sur plat délicieux » avec une « nourriture moderne et créative. »
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19 Rue Lauriston Paris, France 01 40 67 11 16 www.akrame.com
125Sola
Les restaurants franco-japonais qui sont tellement à la mode à Paris ces jours-ci sont de styles différents. Il y a le genre néo-bistro élégant comme Pages ou Neige d’Été, l’approche plus moderne adoptée par Atsushi Tanaka à A.T., et ce que Yoshitake Hiroki pratique au Sola, qui est proche du style de cuisine française moderne que l’on retrouve dans des endroits comme le Passage 53 et Kei. La cuisine et les produits sont également de bonne qualité et les critiques font l’éloge de plats comme la langoustine avec du melon et son émulsion et le ris de veau avec chorizo et champignons. Une belle carte des vins est proposée à des prix raisonnables.
L’apport de Heston Blumenthal à l’ancestrale cuisine britannique lui vaut d’être sur notre liste bien qu’il ne soit pas universellement apprécié. Certains disent que vous y trouverez « la même attention méticuleuse apportée au détail qu’au Fat Duck », pendant que d’autres ne le considère « pas aussi bon que Blumenthal. » La « salle confortable et décontractée » offre des « vues splendides sur Hyde Park. »
Roger van Damme est peut-être une vedette pour la population flamande de Belgique, mais on doute que beaucoup en aient entendu parler à l’extérieur du plat pays. Dans ce restaurant situé dans une belle maison au bord du jardin botanique d’Anvers, le déjeuner est le seul repas servi en semaine. Formé d’abord comme pâtissier, van Damme propose parfois des soirées “Dessert pour diner,” durant lesquelles ses clients peuvent apprécier une carte de cinq plats composée de desserts. Vous pouvez réserver en semaine, mais soyez prêt à patienter le samedi, quand le premier arrivé est le premier servi.
Avant d’ouvrir son restaurant, Bruno Verjus passerait deux ou trois heures à faire le tour de Paris aour trouver les meilleurs ingrédients pour le repas du soir. Maintenant qu’il est devenu pro, les clients de Bruno profitent de cette implication et engagement à la qualité et l’excellence.
Il n’est pas étonnant que le restaurant de Jordi Artal, qui reçoit des commentaires du genre « les plats sont comme des œuvres d’art » et qui parlent « d’une cuisine assurée, précise et délicieuse avec une présentation magnifique », soit le lieu que nos critiques choisissent le plus probablement quand ils visitent Barcelone.
Il n'y a pas si longtemps, les chefs parisiens rejetaient encore les techniques et les idées développées par leurs collègues en Espagne. Puis est venu Iñaki Aizpitarte, qui, depuis une salle quelconque du 11ème arrondissement, a mené la charge inaugurale qui a changé l'expérience culinaire française pour toujours, donnant naissance à une nouvelle vague de restaurants parisiens.
Ce restaurant (qui signifie "traversée") est aménagé dans un hôtel, dans un cadre idyllique près du lac Tegern, à 30 minutes de route de Munich. Christian Jürgens dirige la cuisine où l'expérience qu'il a acquise aux fourneaux de Heinz Winkler et d'Eckart Witzigmann (à Tantis) se fait sentir dans des plats comme le chou rouge et omble de l'Arctique, raifort, moutarde et soja, et dans ce que Jurgens appelle le Ciel et la Terre : foie de canard, jambon Joselito, pomme et topinambour.
Moshik Roth, natif d’Israël, est l’un des derniers chefs qui continue à employer les techniques populaires à l’époque de la gastronomie moléculaire. Dans un immeuble moderne directement en face de la gare centrale d’Amsterdam, Roth propose ce qu’il appelle sa carte Inspiration, avec des plats comme le pigeon inspiré par Joan Miró, servi avec des framboises et du chou rouge, une carte de dégustation végétarienne qui met en vedette une symphonie de légumes d’hiver – crus, salés, laquées. Ses fans les plus assidus disent que la cuisine de Roth est « singulièrement d’avant-garde mais néanmoins délicieuse » et ils s’interrogent : « comment est-ce qu’il arrive à donner aux tomates le goût du bœuf ? ».
En 1999, époque où Édimbourg était un désert culinaire, Martin Wishart a ouvert ce restaurant chic proposant de merveilleux fruits de mer tel le crabe du Loch Fyne, des coquilles Saint Jacques d'Orkney et des langoustines de Kilbrannan. Wishart n'oublie pas les amateurs de viande avec des mets comme du chevreuil des Borders à la laitue braisée, carottes, dates et oignons grillés.
Face à la plage dans le très chic Knokke, équivalent belge de Deauville, cette petite salle à manger moderne accueille une clientèle élégante. La carte - où abondent les ingrédients de luxe comme le tartare de bœuf wagyu, les huîtres Gillardeau, du caviar et du turbot - est tout aussi sélect. La cuisine de Bart Desmidt est rehaussée d'une petite touche contemporaine.
Emanuele Scarello et sa sœur Michela gèrent ce restaurant à l’extrême nord-est de l’Italie. Les critiques font l’éloge de plats tels que les pâtes de maïs servies avec du marcundela (un type de salami frioulan), la crème d’échalotes avec une gelée de raisins de Picolit, leur gnocchi de pommes de terre de Godia avec baies de sureau et framboises, des scampi d’Istrie avec poitrine de porc et une soupe au raifort et ce que Emanuele appelle « Da Vitello » : une poitrine de veau, avec sa langue, sa cervelle, et ses rognons, braisés dans une sauce au vin doux. Michela tient la salle, où la nourriture aussi bien que le vin sont considérés comme d’un bon rapport qualité-prix.
Gérer deux restaurants très prisés (L'Enclume, à Cartmel, et le Roganic à Londres) n'a pas empêché Simon Rogan de réaliser son projet le plus ambitieux : un restaurant gastronomique remplaçant celui de Gordon Ramsay dans la grande salle à manger du Claridge's. Le féra est un type de corégone qui évolue dans le lac Léman.
La cuisine bourgeoise généreuse de Phil Howard a toujours son public dans cette maison classique de Mayfair. Pour accompagner les variations multiples de truffes, foie gras et langoustes que Howard propose d’ordinaire, vous trouverez une des meilleures cartes de Bourgognes rouges à Londres.
Etant donné qu’il y a des douzaines d’asadors qui servent des faux filets de haute qualité en Espagne, on pourrait penser qu’il serait difficile d’en trouver un qui dépasse les autres. Mais un de nos gastronomes les plus assidus au monde a fait 30 minutes de voiture jusqu’au cœur de la région basque pour voir Matías Gorrotxategui jeter sur le gril un chuleta épais de 5 cm et parsemé de grains de sel tellement gros qu’on les croirait mieux à même de faire fondre la glace sur le trottoir que de garnir un gros morceau de bœuf. Il ne faut alors qu’une bonne bouteille de Rioja et vous serez à deux pas du paradis.
Les Anversois raffolent des mets proposés par Julien Burlat qui sert un carpaccio de longe de veau fumée à la mayonnaise d'oursins, et du pigeon de Vendée aux petits pois frais, fèves et sauge. C'est l'endroit idéal pour se ressourcer après une (onéreuse) matinée de shopping dans le quartier des diamantaires d'Anvers.
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Arendstraat 1 Antwerp, BE +32 3 281 74 33 www.domeweb.be
140Quadri
Les frères Alajmo, propriétaires du magnifique restaurant Le Calandre (à Rubano, à une heure de Venise), ont ouvert ce délicieux établissement dans un espace autrefois occupé par l'un des cafés les plus célèbres de la cité des doges. On peut aujourd'hui y déguster des assiettes de tripes de morue alla parmigiana et des foies de volaille à la vénitienne accompagnées de purée de pois chiches, tout en observant les foules de visiteurs découvrant la Piazza San Marco.
Bien que Rome soit une des plus belles villes du monde, elle n’est pas une destination importante pour la communauté des gastronomes. Nos critiques disent que le restaurant d’Anthony Genovese compte parmi les meilleurs choix de la ville, proposant « une cuisine qui est capable de provoquer des émotions fortes aussi bien chez les néophytes que chez les passionnés de bonne nourriture. » Genovese propose des cartes avec des produits de saison comme des crevettes rouges avec des tomates aux saveurs de fraise et de vanille, des ravioli de petits pois, des pignons et des pistaches dans un bouillon fumé et du canard avec mûres, rhubarbe et crème aux noix. En bonus : une cave de vins à des prix raisonnables.
Marseille, la troisième plus grande ville de la France, a longtemps dû se contenter du très bon restaurant Le Petit Nice mais le manque d’un deuxième bon restaurant faisait que très peu de gastronomes y allaient passer le weekend. Grâce à Alexandre Mazzia, la situation a changé, aidant la ville à devenir une véritable destination culinaire. Elevé au Congo jusqu’à l’âge de 14 ans, Mazzia a étudié avec Pierre Hermé, Alain Passard et Michel Bras avant de s’installer au Japon. Le résultat est une cuisine qui accorde une place déterminante aux épices et aux ingrédients asiatiques, qu’il manipule d’une façon qui rappelle la cuisine de ses mentors.
Edouard Loubet est un maître quand il s'agit d'exprimer les arômes et les saveurs des herbes et des fleurs de Provence. Son hôtel-restaurant, situé à Bonnieux avec vue sur le Luberon, propose un panorama splendide, surtout en été quand vous pouvez dîner sur la terrasse.
Cette jolie auberge, à deux heures de Copenhague, offre aux convives un répit après l’agitation de la plus grande ville du Danemark. Si « la nourriture de haute qualité », « la superbe carte des vins » et « le service impeccable » devraient suffire à vous inciter à rendre visite au restaurant, quand vous ajoutez en plus le bel hôtel et les jardins éblouissants, l’endroit devient alors presque irrésistible. De la cuisine danoise avec une tendance française, on retiendra des mets tels que le turbot aux œufs, persil et moelle fumé; les queues de veau avec truffes, betteraves, champignons et ail d’ours; et la pintade aux morelles avec baies de sureau et gésier.
On aurait du mal à trouver un chef avec un cv aussi riche qui inclut le Restaurant Obauer, le Restaurant Steirereck, Gordon Ramsay, Le Gavroche, London et Arzak. Fillippou est le fils d’un Grec et d’une Autrichienne, et étant donné sa riche expérience dans ces endroits variés, sa cuisine a forcément une touche internationale, comme on le voit dans des plats comme la poitrine de porc de Duroc servie avec huîtres Gillardeau, kimchi et radis; les escargots avec livèche, betteraves et cœurs de poulet; le porc ibérien avec boudin, maïs, fromage râpé et kumquat; et un pigeon Miéral avec un croustillant d’olives et de céleris.
Dans le prestigieux Palais Coburg à Vienne, un palais du XIXe siècle qui a été converti en hôtel de luxe, Silvio Nickol propose des plats qu’un critique a décrits comme « de la cuisine moderne reposant sur de solides fondations françaises et allemandes. » Un restaurant qui se trouve dans un endroit si luxueux se doit de mettre en vedette des mets de luxe que l’on retrouve dans des plats tels que le foie gras avec raisins, agropyre et lait, la langoustine servie avec des petits pois dans une sauce bisque riche et crémeuse, et une bavette de bœuf wagyu avec oignons et brocoli sauvage. La “carte des vins époustouflante” est organisée en six catégories différentes et propose plus de 1.000 bouteilles de champagne et de vin rouge remontant pour certaines à 1725.
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Coburgbastei 4 Vienna, Austria +43 51 818 800 www.coburg.at
147La Table d’Eugene
Que devrait faire un Chef après avoir travaillé dans les cuisines de maisons telle que Le Bristol et le Plaza Athénée? Et bien si vous vous appelez Geoffroy Maillard, vous tentez votre chance et ouvrez un cocon chic dans le quartier reculé du XVIIIième arrondissement de Paris. Pari gagné, et le style Maillard séduit grâce à des plats marqués par un parfait équilibre entre l’Excellence à la Française et la vague de modernité qui traverse la gastronomie à notre époque. Pour n’en citer que quelques uns, canard farci à l’orange, pommes de terre Oeil du Phénix et couteaux, épaule d’agneau en déclinaison avec de jeunes carottes au miel et cumin. Même les desserts vous arrivent twistés, avec une note de magie, telle que la fameuse sphère en chocolat, garnie de sorbet au chocolat, crumble et fruits, qui fond sous la chaleur d’une sauce au chocolat et tonka versée chaude.
On a très vite entendu parler de ce restaurant situé à quelques pâtés de maisons du spectaculaire square central d’Ypres. Après avoir fait un passage dans la cuisine de In de Wulf, située à proximité, l’Islandais Vilhjalmur (William) Sigurdarson a ouvert ce petit restaurant chaleureux où la cuisine ménage la chèvre et le chou entre son pays adoptif et ses racines nordiques. Deux exemples : un plat de carottes et céleri rôtis servis avec une réduction de lait brûlé et une coquille St. Jacques rôtie dans son jus servie avec du concombre grillé. L’épouse de William, Joke Michiel, tient la maison et gère la carte des vins, qui propose surtout des vins naturels.
Entouré de nombreux chefs superstars, le restaurant de Filip Claeys est souvent injustement ignoré. Or, nombre de nos critiques affirment que ses plats - comme le crabe de la mer du Nord trois façons, à la crème fouettée, au café et à la moelle, ainsi que le turbot local au caviar, chou-fleur et crème de noisettes - sont largement à la hauteur de n'importe quel autre restaurant de la région.
Si de nos jours la pratique est courante, à l'époque où Daniel Rose, originaire de Chicago, ouvrit Spring il était rare pour un étranger de s'enhardir à fonder un restaurant à Paris. Ce chef a su tirer parti de son avance et officie aujourd'hui dans un lieu plus vaste, où parmi les mets de ses menus saisonniers figure du jarret de veau braisé aux mousseron et ail nouveau.