Le restaurant de David Martin est un candidat improbable pour notre liste des 100 Meilleurs. C’est une simple brasserie à Anderlecht, un quartier populaire de Bruxelles, et il ne sert que six repas par semaine : le déjeuner en semaine et le dîner le vendredi soir. Ayant appris son métier dans des restaurants comme L’Arpège et Bruneau, Martin élève l’expérience dînatoire d’une brasserie à un niveau jamais vu en proposant des entrées comme un carpaccio de langoustines de Bretagne servi avec du bacon laqué et de l’huile de laurier ou un pied de cochon style basque servi avec un mille-feuille à l’oreille de cochon et une mousse au jambon. Mais où Martin se distingue, c’est quand il sort un morceau de viande de sa chambre froide qui déborde de pièces merveilleusement marbrées, de bœuf belge vieilli à sec, de bœuf Simmental de Bavière et de Rubia Gallega galicienne, une race rarement vue hors d’Espagne.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
Rue Ropsy-Chaudron, 49 Brussels, Belgium 02 523 09 58 www.lapaix1892.com
152Midsummer House
Si certains restaurants s'affichent et font grand bruit, d'autres se contentent de satisfaire leur clientèle en toute discrétion et sans jamais faillir. Le restaurant de Daniel Clifford relève de cette dernière catégorie. D'innombrables enseignants, étudiants et leurs parents s'installent au bord de la Cam pour déguster des plats telle la betterave grillée accompagnée de quinoa, de fromage de chèvre et de mizuna.
Bravo à Marcus Wareing. En 2007, l’année de notre premier sondage, son restaurant eut l’honneur d’être le restaurant le plus surestimé en Grande-Bretagne. Et maintenant, sept ans plus tard, Wareing est parvenu à accrocher une place dans notre Top 100. Comment ? Il y a beaucoup d’explications possibles, mais une des plus évidentes est que plus Wareing prend ses distances avec son partenaire Gordon Ramsay (les deux ont eu un divorce public très médiatisé en 2008), plus nos critiques aiment son restaurant. Une autre théorie est que le restaurant monte depuis que James Knappett en est le chef de cuisine (depuis il est parti au Kitchen Table à Bubbledogs.) Quel qu’en soit la raison, Wareing a mis le restaurant sur le bon chemin (en fait, il a dépassé le restaurant de Ramsay dans notre palmarès cette année), et les critiques font l’éloge de « sa cuisine anglaise moderne bien exécutée qui sait se servir de merveilleux ingrédients ».
Après avoir forgé sa réputation dans les cuisines du Château Cordeillan-Bages dans la région de Pauillac près de Bordeaux, où il a travaillé pendant 14 ans, Thierry Marx a décidé de faire ses valises pour monter à la capitale. Il s’est retrouvé au tout nouvel Hôtel Mandarin Oriental, juste à côté de la Place Vendôme. Le succès n’a pas été immédiat mais désormais Marx accueille des convives fidèles qui apprécient sa cuisine française contemporaine mettant en vedette des plats tels que le foie de lotte aux cerises, le turbot avec une mayonnaise à l’asperge et à la pistache et le ris de veau aux pêches confites et à la verveine citronnée.
A mi-chemin entre Vérone et Venise se trouve ce restaurant géré par les frères Portinari, adoré par nos critiques italiens mais peu connu des gastronomes en dehors d’Italie. Les critiques décrivent la cuisine de Nicola Portinari comme « légère, pleine de joie et extravertie ». Le chef essaie d’utiliser les légumes dans des associations inhabituelles, comme l’anguille servie avec aubergine fumée, cerises et rhubarbe et une soupe écumeuse de crevettes, avocat et citron vert. Son frère Pierluigi Portinari tient la « salle à manger grande et élégante » et gère « une des caves à vins les plus phénoménales » d’Europe.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
via Alberto Giovanelli 2 Lonigo 04 4483 0214 www.lapeca.it
156Ze Kitchen Galerie
Depuis que ce restaurant asiatique-fusion a ouvert ses portes en septembre 2001, William Ledeuil n’arrête pas de remplir la salle. Dans une salle à manger bien vivante sur une rue charmante de la Rive Gauche, vous pouvez vous régaler de plats comme l’agneau de lait au gingembre et au jus thaï.
Avec ses épaules larges, ses gros bras et ses cheveux hérissés, Nathan Outlaw à l’air de quelqu’un capable d’extraire le thon rouge de la mer à la force de ses mains. Mais quand vous rendez visite à son charmant hôtel restaurant situé à quelques centaines de mètres de Padstow en bateau et qu’il vous sert ce thon dans votre assiette, vous comprenez que Nathan est en fait un chef plein de délicatesse avec le poisson.
Matthieu Beudaert et Sofie Delbeke ont ouvert en couple ce charmant restaurant en 2009. Goûter des plats comme le chou au lait fermenté, graines de lin et beurre noisette, ou la côtelette de veau belge grillée servie avec du manzanilla suffisent à comprendre pourquoi un guide gastronomique local a nommé Matthieu Jeune chef de l'année en 2013.
L’ouverture de ce restaurant a été un des événements culinaires les plus importants de 2016. Yoji Tokuyoshi a passé les cinq dernières années en tant que second de Massimo Bottura à Osteria Francescana. Bien qu’il soit japonais d’origine, Tokuyoshi n’incorpore pas d’ingrédients japonais dans sa cuisine. Il prépare plutôt une « cuisine du pays » qu’il pense être en accordance avec la tradition culinaire italienne. Cela s’incarne dans des créations comme la langoustine légèrement rôtie avec de la mozzarella fondue, le risotto mijoté dans de l’huile d’olive - plutôt que dans du bouillon - garni d’un film de tomate, et un pigeon parfaitement rôti avec une sauce légère au raifort.
Ce restaurant situé dans la ville rendue célèbre par Van Gogh n’est pas une destination en soi pour beaucoup de convives. Etant donné la situation du restaurant au cœur de la Provence, les produits spectaculaires de la région jouent un rôle important dans la cuisine de Rabanel, préparés souvent avec une petite touche asiatique, comme un plat qu’il appelle La Tartine et qui est un petit sandwich au polenta et thon mariné dans des épices thaïes servi avec des légumes croustillants et un bol de soupe aux herbes sauvages et de la glace à la tomate ou encore une brandade de morue servie avec un bouillon de pommes de terre confies et une émulsion de verveine et citronnelle, gingembre et lait de coco.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
7 Rue des Carmes Arles 04 90-91-07-69
161Bord’eau
L’Hôtel de L’Europe se trouve dans un des plus beaux endroits d’Amsterdam, ce qui veut dire que non seulement ce beau restaurant propose une des meilleures cuisines françaises de la ville mais en plus il offre des vues impressionnantes. La carte du chef Richard van Oostenbrugge met en valeur les produits locaux et français, comme un plat d’huîtres hollandaises servies de trois façons (de la glace aux huîtres et au caviar, une poitrine de porc avec chou cœur-de-bœuf et tartare d’huîtres et une huître chaude avec du beurre blanc) et un pigeon d’Anjou avec une sauce à la moutarde et miso.
On n’associe d’ordinaire pas Londres avec la bonne cuisine japonaise, mais cette salle à manger chic située sur une des rues de Londres les plus à la mode pour faire du shopping est une préférée des critiques d’OAD. Le chef Yoshinori Ishii , adepte de la technique ikejime, fait régulièrement le trajet pour Cornwall afin de rencontrer les pêcheurs locaux pour leur apprendre cette technique qui garantit la qualité du poisson qu’il sert. En plus du sushi ultra-frais, il y a une carte complète de cuisine japonaise fusion avec des plats tels que la sole cornouaillaise de Dover matsukasa dans sa peau croustillante avec flocons de bonito.
Le restaurant de Claude Bosi à Mayfair est parvenu à retrouver le « buzz » qu’il avait avant de déménager de Ludlow à Londres. La saison de la chasse est une période très prisée au restaurant, car Bosi propose des préparations modernes et puristes des tétras et des bécasses des bois.
Nos critiques affirment que le restaurant de Tom Kitchin (Kitchin-kitchen : un nom prédestiné ?) serait bien plus connu s'il était installé à Londres plutôt qu'à Édimbourg. Les amateurs de passage en Ecosse ne manqueront pas d'apprécier des plats comme le ragoût d'huîtres du Loch Creran aux tagliatelles de salsifis pochées.
Depuis l’ouverture du Noma, un grand nombre de chefs célèbres sont sortis de la cuisine de René Redzepi. Matt Orlando, né en Californie, est l’un des plus célèbres : il en a été le chef pendant deux ans et demi avant d’ouvrir Amass en 2013. Situé dans le Refshaleøen, un ancien quartier industriel de Copenhague, envahi par les jeunes branchés, le restaurant d’Orlando propose une version plus internationale de la cuisine nordique, avec des plats comme le foie de poulet avec peau d’orange de Séville, poivre noir, carottes, fromage frais, grains de fenouil marinés et petit-lait réduit.
Il y a plus de 15 ans, bien avant que la cuisine japonaise ne soit tendance dans les capitales européennes, Yamazato a amené cette expérience culinaire à l’Hôtel Okura d’Amsterdam. A la différence des restaurants au Japon qui ne proposent qu’une seule sorte de cuisine, Yamazato a adopté un style plus occidental et en plus des quatre différents menus kaiseki formels, il propose une carte de sushi complète et des plats à la carte comme du tempura et de la langoustine grillée teriyaki et un menu dégustation à 12 plats. Les critiques ne sont pas avares de compliments quand ils évoquent « l’assortiment brillant de sashimi » et les plats « parfaitement grillés » comme le cabillaud mariné dans de la lie de saké et les nombreuses préparations variées de bœuf wagyu.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
Ferdinand Bolstraat 333 Amsterdam 020 678 8351 www.okura.nl
167Mraz & Sohn
Le Mraz doit son nom à Karl Mraz, le fils d’un propriétaire de café qui voulait ouvrir son propre bistrot. Plus tard, Markus, le fils de Karl, a pris les commandes en cuisine et avec sa femme qui est également sommelière, Peggy Strobel, il gère ce charmant restaurant viennois. La cuisine de Markus Mraz a une influence internationale et les menus à quatre, six ou neuf plats sont remplis de mets nommés avec fantaisie, comme « Surf ’n’ Turf », qui est une combinaison de lapin, maquereau et radis, « Headster », à base de langoustine, de tête de veau, d’asperge et de miso et « Springtime », une combinaison d’agneau, de brocoli sauvage et de rhubarbe.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
Wallensteinstraße 59 Vienna, Austria +43 1 3304594 www.mraz-sohn.at
168Yoann Conte
Un disciple de Marc Veyrat, Yoann Conte sert ce qu’un critique a décrit comme « l’exemple parfait de la cuisine des Alpes contemporaine. » En plus de la cuisine, une chose qui n’a pas changé ce sont les vues spectaculaires sur le Lac d’Annecy.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
13 Vieille Route des Pensières Verrier-du-Lac, France 04 50 09 97 49 www.yoann-conte.com
169Restaurant Sat Bains
La ville industrielle de Nottingham est le dernier endroit où l'on s'attend à trouver un chef proposant une cuisine "salée-sucrée-acide-amère-umami". Mais Sat Bains n'est pas n'importe quel chef : il titille votre palais avec des mets tel que des bajoues de porc au piccalilli, pommes salées et oignons, cuites sur un feu ouvert et servies avec de l'ail vieilli.
Facil se trouve dans une belle cour d’hôtel dans un des nouveaux quartiers de Berlin. Michael Kempf règne derrière les fourneaux, et sa cuisine allemande moderne et précise, orientée autour des saisons, se marie bien avec le lieu. Les produits ramenés d’un peu partout dans le monde composent des plats magnifiques tels que le cabillaud islandais servi avec chou-fleur, épines de Douglas et truffes noires, une combinaison franco-britannique de sole de Dover et d’huître Gillardeau avec brocoli ou encore un collier de bœuf venant du ranch de Dan Morgan dans le Nebraska, servi avec chou noir et marjolaine. De nombreux critiques ont recommandé aux convives le porc laineux quand on le trouve sur la carte.
AOC est une valeur persistante de la scène culinaire de Copenhague bien qu’il ait perdu le chef qui l’a mis sur orbite (Ronny Emborg). Il reste toutefois dans l’ombre de restaurants tels que le Geranium, Relae, Noma et d’autres adresses de la ville. AOC continue néanmoins de tracer sa route, attirant des appréciations positives de nos critiques. Emborg a été remplacé par Søren Selin qui, après des débuts un peu difficile, est arrivé à remettre le restaurant au sommet où il était avant le changement de chefs. Le style en cuisine est un peu plus international que ce qu’on trouve d’habitude à Copenhague, mais il conserve le cachet nordique en mettant en vedette sur la carte des mets tels que les œufs de lump avec navet, chou et pomme et l’agneau danois avec salade grillée et ail d’ours.
Ce petit chéri de la presse britannique, situé à Mayfair Street, une rue qui abonde de galeries d’art et de boutiques chic, a fait sensation quand il a ouvert ses portes en 2013. La cuisine proposée est une version moderne de la cuisine indienne coloniale, avec des plats tels que le paratha malabar avec bhurji d’œuf de canard et langoustine, le tikka de poisson au poivre noir avec lasooni et chutney de tomates et une côte de chevreuil servie avec du keema naan et du kasundi mooli. A partir de six personnes, vous pourrez choisir le festin spécial de biryani et raan, qui met en vedette un raan de chèvre servi avec masala tandoori aux pommes de terre, concombre et raita cumin. Une sélection de vins respectable - surtout des Rieslings français et allemands - ajoute à la qualité de l’expérience.
Alyn William, qui s’est formé dans la cuisine de Gordon Ramsay, poursuit la tradition commencée par Ramsay de servir « de la cuisine traditionnelle française avec quelques détournements anglais. » Des éloges pour « Giancarlo Princigalli et son équipe en charge du service » ainsi que pour « l’excellent rapport qualité – prix. »
Cette « merveilleuse destination culinaire » située au milieu des dunes près de Haarlem et des jardins de tulipes est une des préférées de nos critiques hollandais mais elle est peu connue des touristes. Le chef Menno Post se spécialise dans des délicats plats de fruits de mer - comme de l’anguille fumée marinée en tangerine avec une salade de pommes de terre et de pommes, des herbes fraîches et de la noix, des rognons de veau avec des champignons à l’anis, des oignons grelots, du bacon croustillant et de la sauce à la moutarde - et des « desserts exceptionnels ». Cela fait 20 ans que le sommelier Peter Bruins exerce son art donc la sélection des vins, le service et l’attention sont impeccables.
La meilleure description d’Espai Kru est donnée par un de nos critiques qui note qu’il «prend les incroyables fruits de mer de son restaurant-associé, Rías de Galicia, et les sert de manière inventive et élaborée en incorporant des techniques japonaises et péruviennes ». Plus de 90 % des mets sont crus, et le sashimi est à la base de la plupart des créations, telles que le tartare avec uni et avocat, les palourdes avec menthe, céleri et sorbet au citron vert et le carpaccio de surlonge de bœuf de Galice avec une réduction de vin rouge. Les vins sont à la fois bons et à des prix abordables ; un des avantages de l’association avec Rías de Galicia est l’accès à une carte des vins incroyable.
Demandez à Dan Barber, chef du restaurant Blue Hill at Stone Barns, où il aime à se restaurer en Espagne : il vous indiquera cet établissement sans prétentions, à une heure et demie de route de Barcelone. La cuisine rustique d'Oriol Rovira se pare de plats comme une sobrassada maison au miel, ou des petits petits pois au riz, truffes et morue et, en saison, de la bécasse relevée de truffes locales.
En 2009, Ramón Freixa a vécu un véritable bouleversement en déménageant son restaurant familial à Madrid. Malgré le changement géographique, Freixa sert toujours le genre de cuisine espagnole régionale - cannelloni aux trois viandes rôties, aux champignons et asperges, bécasse rôtie (en saison) - qui faisait son succès à Barcelone.
A une époque où les restaurants se spécialisant dans la gastronomie moléculaire deviennent de plus en plus rares, il faut du courage à un chef pour ouvrir un restaurant basé sur ce style culinaire. Mais, qui plus est, ouvrir un tel restaurant dans la capitale du fourrage, cette cuisine qui a détrôné la gastronomie moléculaire au sommet du panthéon culinaire, nécessite une bravoure semblable à celle du parachutiste sautant d’un avion. C’est le jeune et courageux Rasmus Munk qui a monté ce restaurant, et si vous arrivez à avoir une place sur le comptoir à 13 sièges où il sert le diner quatre soirs par semaine, il vous bombardera de délices culinaires dans des repas à plus de 40 plats.
Christophe Dufau, un des meilleurs jeunes chefs en France, et sa femme, Esty, gèrent ce joli restaurant pas loin de la Chapelle Chagal à Vence. Chaque soir, ils proposent un menu original qu’ils associent avec des vins naturels.
Ancien extrémiste du mouvement moléculaire, Hans van Wolde fait adopter depuis quelques années une approche plus naturelle à son restaurant. Au menu du cabillaud aux huîtres, pamplemousse et concombre ; du crabe caramélisé croustillant au caviar, spécialité indétrônable depuis 2007 ; et du filet et de la joue de veau de Margraten servis avec des poireaux crémeux.
On aurait du mal à trouver un restaurant qui se situe dans un endroit plus spectaculaire que le dernier étage d’un des immeubles les plus modernes d’Anvers, le Musée aan de Stroom. La cuisine de Viki Guenes convient parfaitement à l’esthétique moderne du lieu et propose des plats complexes qui se focalisent sur des combinaisons inhabituelles de produits, tels que la langoustine avec asperge, laitue, kumquat et foie de poulet et du veau avec fenouil, oursin, yuzu et champignons marinés. Les critiques n’hésitent pas à faire l’éloge du service et des associations de vin proposées par le sommelier “Sepi” Sedaghatnia.
Avec son histoire, son art et son architecture, Prague est une ville exceptionnelle. Malheureusement, elle n’a jamais excellé dans les arts de la table, et bien que la ville soit très animée pour les touristes, ils ont du mal à trouver un endroit pour déjeuner et diner. La cuisine de la Dégustation offre une version intéressante de la cuisine nouvelle de Bohème et la carte du jour propose des versions modernes des spécialités tchèques du XIXe siècle tels que le dos de sandre de Třeboň farci au chou et au beurre de noix et la langue de bœuf servie avec de la poire, de la pomme et de la moutarde.
Bien que ce restaurant soit hyper-populaire dans les média espagnols, nos critiques ont mis du temps à l’apprécier. Un critique a décrit la cuisine de Josean Alija comme « minimaliste » et a cité des plats comme l’oignon blanc cuit au four sur un lit de morue et poivron et un filet de thon avec une infusion d’avoines et citron vert, pendant qu’un autre a dit qu’Alija était « le meilleur chef de sa génération » quand il s’agit de préparer des légumes. Même les desserts, comme une crème d’avocat avec une glace au pamplemousse et à la noix de coco, sont appréciés. En plus, Nerua propose un très bon service, une carte des vins excellente et une situation géographique de choix à l’intérieur du Musée Guggenheim de Bilbao.
Ce restaurant de Daniel Achilles et Sabine Demel se trouve dans la cour d’un petit hôtel-boutique de luxe à Berlin dans un quartier résidentiel pas très éloigné du centre-ville, et les critiques nous disent que c’est un restaurant qui monte. La cuisine allemande moderne d’Achilles est structurée autour des ingrédients locaux, comme des pommes de terre jeunes servies avec pâte de strudel, bouillon de babeurre et pourpier et un confit de cou de canard servi avec des cerises amères, des noisettes douces et des choux de Bruxelles. On note aussi quelques commentaires sur la qualité du service, et tout le monde est d’accord pour louer le rapport qualité-prix.
Le jeune chef portugais José Avillez serait sans doute plus connu dans le monde culinaire s’il était basé à Madrid plutôt qu’à Lisbonne. Mais un des objectifs de cette liste est de changer les hiérarchies – on espère inspirer nos lecteurs pour qu’ils programment un voyage dans chaque destination qui propose un bon repas. Le menu dégustation d’Avillez comporte jusqu’à 20 plats et met en vedette des versions modernes des concepts portugais traditionnels, comme un plat qu’il appelle « Wave Breaking », qui est une combinaison de crevettes côtières avec bivalves, algue et « sable » d’algue et une queue de bœuf, pois chiches, foie gras, tendons de veau, crème d’oignon et fromage Serra da Estrela.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
Largo de São Carlos, 10 Lisbon, Portugal +35 1 21 342 06 07 www.joseavillez.pt
186Casa Perbellini
Après avoir passé plus de 25 ans dans son restaurant plus formel de Isola Rizza, Giancarlo Perbellini a décidé de monter cet établissement plus détendu au cœur de Vérone. La cuisine ouverte – un concept tellement innovant en Italie qu’un de nos critiques locaux a décrit le restaurant comme « non-conventionnel, le chef et son équipe faisant la cuisine au milieu de la salle à manger » – propose des créations modernes telles qu’un wafer au sésame avec du tartare de bar et du fromage de chèvre avec ciboulette et réglisse, ainsi que de grosses crevettes avec chicorée verte, cervelles de veaux frites, haricots et citron.
Ce restaurant, qui fut ouvert en 2007 par les chefs Georgianna Hiliadaki et Nikos Roussos, fait mentir l’idée selon laquelle il n’y a aucun endroit pour bien manger à Athènes. Le seul choix proposé aux convives est un menu dégustation basé sur la cuisine européenne moderne et des interprétations originales de la cuisine grecque traditionnelle. Typiquement, on trouve sur la carte des plats tels que l’oursin et « l’éponge de mer », la tartelette de poutargue avec chocolat blanc et le poisson du jour fricassé. Un bel environnement ajoute au charme de l’expérience et des critiques qui y sont retournés plusieurs fois disent que la nourriture s’améliore à chaque fois.
Il y a peu de chefs actuellement en activité qui ont un cv aussi long que celui de Jean-Louis Nomicos, qui a commencé sa carrière à 18 ans, a travaillé avec Alain Ducasse (qui était à l’époque chef à l’Hôtel Juana de Juan-les-Pins), suivi par des passages à La Grande Cascade et chez Lasserre. En 2010, Jean-Louis a jugé qu’il était prêt à ouvrir son propre restaurant, donc il a repris la salle du 16e arrondissement qui était anciennement La Table de Joël Robuchon. Là-bas, Nomicos sert des plats tels que le macaroni au foie de canard, céleri, jus de veau et truffes noires et un filet de bœuf de Salers servi avec poivre, pommes de terre fumées et poire douce.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
16 Avenue Bugeaud Paris, FR 01 56 28 16 16
189Dinings
Ne soyez pas découragé par le manque total d’atmosphère de ce restaurant qui se trouve dans le sous-sol d’une maison de ville à Marylebone et que certains critiques décrivent comme « l’anti-Nobu ». Le menu propose un bon mélange de mets allant du nigiri classique à des plats plus originaux servis à la carte. Ce mélange a permis à nos critiques d’apprécier des repas éclectiques, dont de la soupe miso au saumon, du tempura de fleurs de courgettes et asperges, du toro préparé de deux façons, des tacos tartares au crabe, langoustine et saumon, des petits pains cuits à la vapeur fourrés au bœuf wagyu et du futomaki au tempura de crabe.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
22 Harcourt St London, United Kingdom +44 20 7723 0666 dinings.co.uk
190Le Champignon Sauvage
Bien avant que la recherche des ingrédients dans la nature, qui est à la base de la nouvelle cuisine nordique, ne soit devenue très à la mode dans le monde culinaire, David Everitt-Matthias parcourait déjà les bois de son Gloucestershire natal pour créer une cuisine raffinée, concentrée sur son terroir et qui est exclusive à sa région.
Bart de Pooter paraît extrêmement expérimenté parmi la foule de jeunes chefs qui se chargent de transformer la scène gastronomique belge. Rien d'étonnant si son art reflète sa place dans la communauté, à mi-chemin entre cuisine française contemporaine et cuisine flamande plus moderne. Le cadre - une magnifique demeure à 20 minutes de route d'Anvers - est impressionnant.
Lorsqu'Andrew Wong (ce qui explique le A) reprit son restaurant familial, il devisa un menu rendant hommage aux 14 régions gastronomiques chinoises, offrant sur le même menu soupes et raviolis de Shanghai et bœuf sauté du Yunnan. A. Wong est l'un des rares bons établissements dans le désert gustatif qui cerne Victoria Station.
Lorsqu'il ouvrit ce restaurant de sushi en 2000, Ricardo Sanz était un véritable pionnier. À l'époque, servir du poisson local était une gageure. Quinze ans plus tard, on trouve du poisson venu d'Espagne dans les meilleurs restaurants de sushi de Tokyo, et Ricardo gère trois établissements à Madrid.
La famille Döllerer propose repas et hébergement aux voyageurs depuis 100 ans. En 1974, ils ont décidé de reconvertir leur restaurant, à 25 minutes de Salzbourg, en une destination gastronomique, servant une haute cuisine de style autrichien qui commençait à être populaire à travers le pays. Andreas Döllerer est chef depuis 2001, proposant une cuisine que certains décrivent comme moléculaire. Quinze ans plus tard, les critiques disent que bien qu’elle reste moderne, la cuisine des Döllerer s’est un peu assagie, et ils font l’éloge de « cette cuisine alpine unique » qui « n’arrête pas de s’améliorer. »
Ce lieu peu connu, à seulement 30 minutes à l’est de Bruxelles en taxi, est géré par les frères Folmer, Laurent et Vincent, et il commence à être un des plus populaires auprès des critiques d’OAD. L’ambition qu’ils démontrent dans leurs plats de poisson et fruits de mer – comme un consommé d’anguille fumée avec un ravioli de foie gras, betteraves et cornichons et du bar aux poireaux grillés, sarrasin, vin jaune et truffes – semble attirer une attention de plus en plus vive de la part de nos gastronomes. La nourriture bien sûr, mais aussi une salle à manger lumineuse, du très bon pain et un chariot de fromages bien structuré en font un restaurant qui mérite une plus large reconnaissance.
Après avoir pratiqué son art aux États-Unis, Cristina Bowerman est retournée à Rome où elle a ouvert ce charmant restaurant de deux niveaux sur l'une des plus délicieuses piazzas du Trastevere. Sa "cuisine audacieuse" décline des plats tels les spaghettini aux haricots cannellini, miso et algues, et des côtelettes d'agneau sauce aux baies, stilton et endives.
Situé au fin fond de l’Ardèche en France, le restaurant du médiatique chef belge Piet Huysentruyt propose une des expériences de haute cuisine parmi les plus éloignées géographiquement de notre liste 2016. Mais malgré sa localisation rurale, la cuisine de Huysentruyt est tout sauf simple et chaque repas met en scène des présentations théâtrales de mets composés d’éléments variés. Heureusement, Piet maîtrise les saveurs, les couleurs et une combinaison inhabituelle d’ingrédients qui constituerait un défi impossible à relever pour beaucoup d’autres chefs. Passer une soirée dans ce petit restaurant intime ressemble à un dîner chez un ami.
crédit pour la photo:
Cliquez sur le texte pour développer.
7 Route de Païolive Les Vans, France +33 627 83 98 57 http://likoke.be/
198Bonhams
Ce restaurant situé derrière la maison d’enchères Bonham est un peu difficile à trouver. Mais une fois qu’on y est, la cuisine de Tom Kemble est un enchantement. Disciple du chef Mikael Jonnson à Hedone dans le quartier Chiswick de Londres, Kemble cherche les meilleurs produits de Grande Bretagne, comme les coquilles St. Jacques de l’Ile de Mull, qu’il sert avec une purée de topinambours, de jeunes endives, du poire, des noisettes et une sauce de corail de homards ou encore une côte de porc Saddleback avec orge perlé, grains soufflés, carottes anciennes et jus d’hydromel de Peckham. Cette belle salle à manger lumineuse est un havre de paix dans l’agitation d’Old Bond Street.
Ce restaurant, situé dans un quartier chic juste à l’extérieur du centre de Helsinki, est géré par le charmant Sasu Laukkonen. Etant un homme de challenge, Sasu a pensé que c’était une bonne idée d’ouvrir un restaurant à Helsinki, une ville qui est loin d’être la Mecque de la scène culinaire. Mais en employant des techniques telles que le séchage, la maturation, la fermentation et le recyclage de tous les sous-produits - de la peau et des feuilles des légumes-racines jusqu’aux fruits durs qui poussent dans le climat finlandais - Laukkonen a créé un exemple unique de cuisine nordique. On trouve de bons exemples de la créativité du restaurant dans un plat de panais de six mois d’âge, servi avec du vinaigre de cidre de pomme de deux ans et du céleriac préparé comme un risotto et garni de champignons.
Bien que le Portugal ait en partage avec l’Espagne la Péninsule Ibérique, la haute cuisine n’y a jamais été aussi développée que chez son voisin. Mais ces dernières années, cette situation évolue et l’année 2016 marque l’arrivée de trois restaurants portugais dans la liste d’OAD. L’Autrichien Joachim Koerper est chef au Eleven. Ses « préparations soigneuses basées sur d’excellents ingrédients » comprennent des plats comme une soupe de morue à la crème avec petit-pois et poires; du homard rôti avec asperges, œuf et une émulsion de jambon fumé; ou encore un trio de porc avec tomates, pommes de terre, confit de citron dans une sauce à l’ail noir. Le décor est très sympathique et le restaurant offre des vues spectaculaires sur Lisbonne.